Bonnes pratiques pour la mise en place d'une newsletter

Bonnes pratiques pour la mise en place d'une newsletter

Chaque jour, vous recevez probablement des newsletters qui partent à la poubelle sans même prendre le temps de les consulter. En effet, environ 80% des newsletters ne sont même pas ouverte selon une étude Mailchimp de 2019.

Seulement voilà, vous avez un projet, une newsletter serait un moyen intéressant d’informer votre cible de votre activité, et vous ne voulez pas qu’elles finissent à la corbeille !

Aujourd’hui, on va aborder la mise en place d’une newsletter, des questions à se poser aux statistiques à en tirer.

Ouvertures de newsletters par secteur en pourcentage (2017-2018)

Définir vos moyens et objectifs

Qui dit newsletter dit régularité. La première question à vous poser, c’est quelles sont vos capacités rédactionnelles. Chaque newsletter va demander un temps plus ou moins important selon vos ambitions, et il s’agit de pouvoir envoyer quelque chose même quand vous serez sous l’eau !

Il vaut mieux commencer par une newsletter trimestrielle et augmenter la fréquence si vous avez le contenu et les ressources pour le faire.

Comme toute communication, une newsletter nécessite un temps alloué à sa conception. Cela demande une réflexion, une rédaction et de vérifier le contenu plusieurs fois avant d’appuyer sur le bouton d’envoi.

Vous devez ensuite fixer vos objectifs. Informer vos clients, gagner des prospects, c’est la base des newsletters, mais vous pouvez aussi avoir des objectifs de fréquentation associés à vos envois.

Par exemple, vous avez fait une nouvelle section sur votre site. Vous voulez communiquer dessus dans une newsletter, donc vous mettez en place un bloc pour présenter la nouvelle section avec un bouton invitant les gens à s’y rendre.

Sur ce lien, vous pouvez mettre un élément permettant de discerner ces visites dans votre outil de statistiques. Cela permet de savoir que sur les X visites du mois de cette page, Y viennent de la newsletter.

Vous pouvez aussi définir un objectif d’ouverture. On a vu en introduction qu’une partie significative des newsletters étaient supprimées avant même d’être ouvertes. Il y a des moyens de savoir si votre newsletter a été ouverte et donc de mettre un objectif là dessus.

Statistiques de campagne sur Mailjet

Choisir un outil

Un email, c’est facile à saisir. Un email avec une grille, un entête, un logo, des boutons de réseaux sociaux, c’est pas la même soupe !

Heureusement, pour cela, il y a plein d’outils sur Internet qui proposent de la conception et de l’envoi de newsletters, associé à de nombreux services annexes.

En vrac, vous avez Mailjet, Mailchimp, SendInBlue, Hubspot, Substack... Il existe une quantité incroyable d’outils qui font peu ou prou la même chose. La distinction se fait surtout dans leur vision, dans l’agencement de leurs services et dans leur politique tarifaire.

Tarifs Mailjet en 2022

La plupart de ces outils ont une offre de découverte gratuite, parfois illimitée dans le temps et limitée dans les fonctionnalités. Ces plans permettent de se faire la main sur les premières newsletters et si votre besoin évolue, vous pouvez passer sur des plans payants, offrant plus de possibilités.

A minima, vous voulez un concepteur d’email, un gestionnaire de campagnes et de listes de contacts et un minimum de statistiques.

Notez que des fonctionnalités intéressantes comme la segmentation ou les tests A/B sont souvent dans les plans payants évidemment.

Certains CMS, comme Contao, intègrent directement la possibilité de créer des newsletters dans leur back-office. Ils sont malheureusement moins fournis que les outils présentés ci-dessus mais sont potentiellement adaptés pour s’essayer à cette pratique.

Écrire sa newsletter

La première étape est de déterminer le contenu de votre newsletter et le modèle qui convient. C’est classique mais une image vaut 1000 mots, préférez donc une structure à 2 colonnes, image à gauche et texte court + bouton à droite.

Vous pouvez alterner la position de l’image et du texte pour casser l’effet liste. Il existe bien des façons de faire une newsletter et soit les outils vous en propose directement, soit Internet saura vous en proposer des centaines.

Modèles de newsletter

Sur les URLs qui mènent à votre site, rajoutez un fragment d’URL permettant d’identifier la provenance dans votre outil de statistiques (Matomo, Google Analytics...).

En fin de newsletter, mettez vos réseaux sociaux, coordonnées. C’est toujours important de rappeler l’existence de vos contenus annexes à votre site.

Le sujet

Choix délicat ! Autant une accroche offre une certaine latitude pour trouver la bonne tournure de phrase mais un sujet ne laisse que 6 ou 7 mots maximum.

Il n’y a pas de recette miracle. Ça se saurait. Mais on retrouve quelques éléments qui semblent marcher selon un contexte précis.

Pour une newsletter mensuelle, indiquez le mois et un bref aperçu du contenu : Nouveautés en Avril : embauche et nouveaux projets.

Une autre façon d’écrire un sujet est d’engager le destinataire avec un verbe : Découvrez notre nouveau CRM (accès bêta gratuit).

Expérimentez. La conversion dépend du secteur dans lequel vos destinataires évoluent. Une newsletter va également prendre en intérêt avec le temps en toute logique. Si vos contenus intéressent les destinataires, le taux d’ouverture augmentera naturellement.

Gérer les inscriptions & RGPD

Rédiger des newsletters, c’est fait. Il faut des gens à qui les envoyer maintenant !

Avant, on pouvait démarrer rapidement en achetant des listes de contacts de plusieurs milliers de personnes pour trois fois rien. Avec la RGPD, ce n’est plus envisageable et vous devez construire une audience consentante.

Pour ce faire, il n’y a pas 36 solutions, vous devez les inviter à s’inscrire à votre newsletter via votre site. Les outils proposés offrent des widgets pour cela. Cela s’intègre très vite et vous permet de ne pas vous préoccuper de l’aspect légal puisqu’ils gèrent le double opt-in.

Le double opt-in est une pratique légale qui vise à s’assurer du consentement de l’usager avant de lui envoyer des newsletters.

A son inscription, un email ou un SMS lui est envoyé avec un lien de confirmation de son action. Son abonnement n’est effectif qu’au clic sur ce lien.

En bas de chaque newsletter, vous devez mettre également un lien de désinscription. Ce lien est fourni également par les outils d’emailing. L’usager sera alors retiré de la liste.

Enfin, il est légalement recommandé de préciser dans vos conditions générales d’utilisation et dans votre politique de confidentialité tout outil tiers utilisé et les données des usagers stockées sur ces outils.

Widget d'inscription

Envoi & Analyse

Avant d’envoyer votre newsletter, faites-la relire. Si si. Le conseil parait évident mais vous ne pourrez pas corriger les erreurs ou les fautes d’orthographe une fois l’email envoyé.

On a tous vu passer une newsletter “ERRATUM” qui corrige une erreur faite dans la newsletter envoyée.

Un outil indispensable avant d’envoyer sa newsletter est un testeur de spam. En effet, Gmail ou Outlook ont des politiques très strictes en matière de détection de spam.

Je vous recommande Mail Tester. Vous devez juste envoyer votre brouillon à l’adresse indiquée et l’outil vous donnera une note, avec des pistes pour l’améliorer. En dessous de 9/10, les principaux serveurs emails rejetteront tout simplement la newsletter ! Attention donc !

Concernant l’analyse, les outils proposent pas mal de statistiques intéressantes. Suivez le taux d’ouverture au fil de nos newsletters pour voir si un format marche mieux qu’un autre.

Le trafic sur votre site permet de voir si vous avez un pic de consultations après envoi de la newsletter.

Le nombre d’abonnés grandissant témoignera surement d’un partage de la newsletter entre destinataires.

Là encore, il n’y a pas de solution miracle. Expérimentez et regardez les statistiques ensuite, voir ce qui marche mieux, dans quelle période etc... Parfois, une newsletter marche moins bien pour aucune raison, peut-être parce qu’un autre événement, indépendant de vous, a accaparé toute l’attention.

Se lancer dans l’envoi régulier de newsletters est une aventure laborieuse, je ne vais pas vous mentir. Le retour sur le temps investi n’est pas assuré mais sur un grand nombre d’envois et une période suffisamment longue - comptez 6 mois pour voir un début d’effet - cela peut être un moyen de fidéliser vos clients voire même de convertir des prospects indécis.

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